Un livre plein d'humour pour les amoureux de la chine

Un petit roux en Chine

124 pages - 25 histoires Illustrées - relié - hauteur 22cm- largeur 14 cm

EAN 9782954180212

ISBN: 978-2-9541802-1-2

15,00 €

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On en parle en Chine et en France !

"Un Petit Nicolas à la sauce chinoise" EUROPE 1, Carnet du Monde,V. Zha,

 

"Un Petit bijou de lecture pour les petits et pour les grands et une façon ludique de découvrir la culture chinoise au travers des yeux d'enfants. Lepetitjournal.com de Shanghai. Raphaelle Choel                       

 

"Un livre plein d'humour et d'anecdotes qui ne vous laissera pas indifférent.Que l'on ait vécu en Chine ou que l'on rêve d'y aller, les aventures de Pierre le rouquin vous ferons passer un très agréable moment .. A rire,  s'en amuser et surtout à partager  librairie Le Phénix, Paris "Le coup de coeur du libraire", Lucas.

 

"Quel peut être le quotidien d'un jeune Français qui ne maitrise ni la langue ni les codes socio-culturels de ses hôtes? Un succession d'aventures bien sûr ! Un petit roux en Chine ce sont 123 pages qui retracent avec humour la vie d'une famille expatriée.Vous dévorerez ce récit de vie léger, drôle et gentiment moqueur qui s'adresse à tous" Trait-d'Union Hong Kong  rubrique Culture, "les coups de coeur de Marion


Articles de Presse

Quelques commentaires des lecteurs d'Okapi:

  • Alex 1929: Ça à l'air cool
  • Bertille: "Super livre! je l'ai lu et relu, il m'a fait trop rire."
  • Dimitri:"l'histoire du Taikwendo est super cool"
  • Lol;) "J'adore! on a trop envie de lire la suite
  • Milena:"J'ai lu l'extrait mis en ligne et j'ai adoré. C'est drôle et dans un style simple. Je remercie Pierre pour cette bonne idée. Serait-il possible qu'il envoie un autre extrait au blog?

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Séances dédicaces à Hong Kong, Paris,Rouen.

La librairie Parenthèse d'Hong Kong

AFC, l'association franco-chinoise de La Cité Scolaire Jean de la Fontaine Paris 16e

Ecole Jeannine Manuelle

Processus de création de la couverture:

Le vrai petit roux! Alors ressemblant ou pas?

Et pour finir: Une petite histoire pour vous donner envie!

Des jeux interdits

 

Il existe en Chine des jeux sensationnels qui n’existent pas en France. Par exemple, à Harbin, dans le nord de la Chine, on fait de la “chaise à piques“ sur la rivière gelée.

 

Nos parents nous ont loué trois chaises et, les frères et moi, assis au fond de notre siège, glissons sur la glace en plantant de part et d’autre deux longues barres de fer aiguisées.

 

Au bout de trente minutes de coups de barre, je ne  sens plus mes bras. Et bien qu’il fasse moins quinze degrés, j’ai trop chaud. Alors je propose aux frères : « Si on faisait plutôt de l’escrime sur glace ? » 

 

Aidés de nos barres, on se lève tous les trois de nos chaises.

« Attention ça glisse », avertit Augustin.

« Oui c’est comme à la patinoire, sauf qu’on n’a pas de patins », je réponds.

« En garde ! » crie Baptiste en dirigeant sa barre pointue vers nous.

 

J’esquive mais glisse, et entraine mes frères dans ma chute. Une barre atterrit sur ma tête, m’assommant à moitié.

« Tu n’es pas un peu fou ! » me lance Baptiste qui saigne du bras. Son anorak est tout déchiré et je sens déjà qu’on va se faire disputer.

Je réponds : « Je n’ai pas fait exprès, regarde la balafre que je me paye… Et moi aussi je saigne ! »

 

 

On fait rapidement le compte de nos blessures et à l’unanimité, on décide que ce n’est pas prudent de se relever. « On va ramper jusqu’à nos chaises ! », propose Augustin.

Mais ce n’est pas facile de se déplacer sur la glace, en plus on commence à avoir les coudes et les genoux gelés.

On se hisse doucement et on repart à l’aide de nos barres en direction de la berge.

 

La rivière est très large, mais on aperçoit les parents qui viennent à notre rencontre, assis eux aussi, sur des chaises métalliques. Inquiète, ma mère donne de rapides petits coups de pique, tandis que mon père, fait de grands mouvements puissants. On sent sa colère. Du coup, je ralentis. Je ne suis plus si sûr d’avoir envie de les rejoindre.

De loin je l’entends crier : « Qui a eu l’idée aberrante de se lever ? » Je sens mes bras ramollir. Heureusement mon père poursuit : « Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre ! »

 

Arrivé à notre hauteur, mon père hurle dans nos oreilles « Evidemment qu’il faut rester assis ! Vous auriez pu vous transpercer le corps avec les piques ! » Ma mère nous rejoint complétement essoufflée : « En plus ces barres sont toutes rouillées, on rentre, il faut désinfecter. Il faudrait vraiment, toujours, tout anticiper et tout vérifier », se reproche t-elle et elle ajoute : « Ras-le-bol de ces jeux chinois qui ne sont pas aux normes ! »

 

« Pas aux normes ! » La sentence vient de tomber. C’est une drôle de phrase qui dans la bouche de mes parents signifie : jeux dangereux qui seraient formellement interdits en France. 

 

La première fois que je l’ai entendue, c’était l’été dernier, quand on faisait “du tonneau en plastique“ sur un lac. On courait tous les trois, comme des hamsters à l’intérieur d’un cylindre géant et transparent. Plus on courait vite, plus on avançait sur l’eau. Là aussi au début on riait bien.

 

Mais une fois au milieu du lac je dis : « Vous n’avez pas l’impression qu’on s’enfonce dans le plastique ? »

Baptiste ajoute étonné : « Regardez sur la berge, qu’est-ce qu’ils ont tous à danser ? »

« Ils ne dansent pas, ils miment la nage du petit chien », lance Augustin.

 

Et là je comprends : la roue se dégonfle, se referme sur nous et on est entrain de couler !

« Tous à l’eau ! » je crie. C’est plus facile à dire qu’à faire mais bientôt on barbotte tous les trois, dans une eau froide, les habits collés à la peau. En arrivant sur le bord du lac tout le monde nous applaudit.

 

Il y aussi les jeux qui sont dangereux car à la taille du pays, c’est-à-dire démesurés. La descente de la grande muraille en bobsleigh est interminable. La piscine à balle du centre de jeux, fait la taille d’une piscine olympique et les plus petits s’y perdent. Le pont de singe est trop long, trop haut, trop rouillé.

 

Il faut aussi ajouter à la liste des jeux dangereux, tout ce qui est interdit de faire, mais que tout le monde fait quand même. Comme par exemple, remonter en sens inverse et en moto, la voie réservée aux vélos. La dernière fois, en vélo en famille, je m’apprête à doubler un cycliste devant moi, heureusement, je l’entends se racler la gorge et je reste prudemment derrière lui. J’ai bien fait, car j’ai évité son crachat et le scooter qui arrivait en face.

 

Mais un jour mes parents décrètent : « Tout ce qui est interdit de faire en France, le sera aussi pour vous, ici. On arrête toute nouvelle expérience dans les parcs d’attraction chinois. La seule chose autorisée maintenant, ce sont les spectacles. »

Près de chez nous justement il y un zoo avec un spectacle d’éléphants. Quand le dompteur demande trois volontaires pour faire partie du numéro, mes frères et moi on lève tout de suite le doigt et le dompteur nous désigne sur le champ.

 

« Rasseyez-vous immédiatement ! » ordonne mon père.

« Il est hors de question que vous participiez à ce numéro » ajoute ma mère.

Je supplie : « Pour une fois qu’on est choisis, ce n’est vraiment pas juste. »

Dans les gradins, les Chinois crient : « Allez les étrangers ! »

 

Mais rien n’y fait, mes parents font signe au dompteur qu’on n’ira pas, et ce sont trois autres personnes qui rejoignent les animaux.

 

Le numéro commence, et soudain, je réalise que les parents ont peut-être bien fait de ne pas céder. Les éléphants enjambent les trois volontaires allongés par terre. Brusquement, ils font semblant de s’emmêler les pattes et de manquer d’écraser la tête des participants.

Tout le monde rit de bon coeur, mes parents eux, rient jaune. Ils se regardent, livides mais soulagés de nous avoir à leurs côtés.

 

Je dis : « Finalement, je ne suis pas sûr que ça m’aurait plu de participer. »

« Nous non plus ! » reprennent les frères.

 

 Extrait du livre "Un petit roux en Chine" écrit par Marie Portal et illustré par Mélanie Abellan